Émile Destelle                                1897-1971
 
 

Cette courte biographie d’Émile a été faite à partir des notes que tient son père (Émile Honoré) dans ses divers agendas. Elle s’interrompt à la fin des années 1930, par manque d’informations écrites.



Émile Pierre Julien DESTELLE  nait le 11 Octobre 1897 à Toulon,

alors que son père, lieutenant-colonel d’infanterie de marine, est en Crète

à Sitia où il dirige le secteur français pendant l’occupation internationale

de la Crète.


(Voir EH Destelle - La Crète)           


Il a trois sœurs plus âgées que lui : Margot (7 ans), Jeanne (5 ans)

et Andrée (2 ans). On l’appellera «Milou» toute sa vie.


Après un séjour à La Canée entre 1901 et 1904, la famille vit à Toulon.

L’été, ils vont s’installer à Sainte-Maxime.


Émile poursuit ses études au lycée de Toulon.





















Son père, soucieux de le voir parler correctement les langues étrangères, l’envoie

passer l’été 1912 (il a 15 ans) en Écosse.


Émile en reviendra quasiment bilingue, malgré plusieurs semaines passées au lit,

à cause des oreillons puis d’une orchite, contractés pendant le voyage.


Il suit de près les évènements graves de l’époque, et la guerre pour laquelle

nombre de ses cousins sont partis, et plusieurs déjà morts.


En Octobre 1914, il entre à la faculté de Marseille pour suivre les cours de P.C.N

(Physique-Chimie-Histoire Naturelle), année préparatoire à la 1ère année d’études de médecine.






















Le 23 Juin 1915, il est reçu aux examens. Son père note que cette année d’études lui a coûté 1.328,60 F (entretien et frais d’inscription).


Émile n’ a que 17 ans, mais se voyant l’un des derniers jeunes hommes de la famille encore vivant, désire s’engager.


Pendant tout l’été 1915, son père use de toutes ses relations, écrit au Ministre de la Marine pour demander qu’Émile soit engagé dans le corps des Infirmiers de la Marine.


Il essuie trois refus successifs.


En Novembre 1916, Émile reprend donc ses études à Marseille, en 1ère année de médecine.


À la fin Décembre, il est reçu aux premiers examens. C’est le moment où le Sénat vote l’appel

de la classe 1917 (celle d’Émile).


Le 3 Janvier 1916, Émile reçoit son ordre d’appel. Il est affecté au 24e Bataillon de Chasseurs Alpins à Villefranche-sur Mer, («avec la mention soulignée Etudiant en médecine», écrit son père).



Le 9 Février, la famille déménage à Villefranche pour se rapprocher de lui.


Le 3 Avril, Émile est envoyé à Lyon, suivre la formation d’infirmier

pendant un an.


Le 21 Avril 1916 Il vient passer une permission de 4 jours à Villefranche.


Ce n’est que le 13 Janvier 1917 qu’il aura sa deuxième permission

dans le Midi.


Le 10 Avril 1917, il quitte Lyon et rejoint la zone des combats

à l’H.O.E de Prouilly (près de Reims), ambulance 13-2, secteur 223.




















L’ambulance est bombardée et évacuée.






















Il est envoyé à l’ambulance 12-1, même secteur à Bouleuse.


8 Juin 1917   3e permission à Sainte-Maxime.


18 Septembre 1917 4e permission à Valcologne.


16 Octobre 1917 Émile est nommé médecin auxiliaire

au 254e Régiment d’Artillerie de Campagne, 3e groupe, 28e Batterie ;





                        le commandant du corps d’armée est le général de Mondésir 







15 Novembre 1917, le général de Mondésir l’affecte au Parc d’Artillerie 12 et il est envoyé en Italie, affecté successivement au parc de Boulangerie d’Armée, au Parc de Télégraphie d’Armée et en Février 1918 à l’ambulance auto-chir n°3 (type 1917).



















                       Auto-chir ( Auto-chirurgie ou radiologie, ici une Auto-chir radiologie)


Mars 1918 Il passe une permission de 10 jours à Sainte-Maxime.


18 Avril 1918 : Il revient en France avec l’ambulance n° 3.


29 Avril 1918, Il est à Doullens avec les Anglais.


Le 16 Mai 1918, c’est la mort de Pierre Barret, son cousin germain, qui a été

grièvement blessé au combat. 

                                                                                                                   










                                           





























27 Mai 1918 Émile est placé au 1er Régiment Mixte, 1er Bataillon, Secteur 165,

20e corps d’armée (général Berdoulat).








      Général          Berdoulat










1ère citation à l’ordre du Régiment, et  Croix de Guerre.


2e citation








                                                                                                     Croix de Guerre, 2 citations













    Médaille Interalliée 14-18       Médaille commémorative



3 Octobre 1918, son père est réintégré dans

les travailleurs coloniaux (Bordeaux).


11-23 Octobre 1918  Permission à Sainte-Maxime et Toulon.




C’est au cours des derniers mois de la guerre, qu’Émile

a été confronté aux pires horreurs des combats.


Il n’en parlait jamais, ou par de courtes allusions vite

réprimées.


Il avait cependant toujours gardé sur son bureau,

un éclat d’obus, qui disait-il était tombé à côté de lui,

tuant nombre de ses camarades.
















               Éclat d’obus conservé par Émile




L’armistice est signé le 11 Novembre 1918,

cependant les démobilisations n’interviendront

qu’un an plus tard.


Le 13 Janvier 1919 Émile a une permission

de 20 jours qu’il passe à Toulon.


Les fiançailles  d’Émile avec Marguerite Cartier

sont célébrées à Herblay, le 13 Juillet.


Il l’a rencontrée chez les Van Egroo, une famille

qui possède une ferme à Vigny, et qui sont des amis

de Jules Cartier le père de Marguerite.


Émile, lors de certaines permissions était envoyé,

comme ses camarades, à l’arrière «au vert»

dans des fermes, et notamment

dans la ferme Van Egroo.


Après leur rencontre, ils se sont écrits

pendant toute la durée de la guerre

des centaines de lettres qui nous sont parvenues,

et qui feront l’objet d’une prochaine transcription.


Émile est autorisé à prendre 2 inscriptions (3e et 4e)

par décision du Ministre de l’instruction publique,

ce qui va lui permettre de gagner du temps

dans ses études.


Le 25 Juillet 1919, il est envoyé à Marseille

pour y continuer ses études,

puis le 11 Août il passe le concours

du Service de Santé Navale de Bordeaux.


Le 16 Septembre, il est admissible aux oraux.


Marguerite vient passer quelques jours à Toulon.


Enfin, le 26 Octobre, Émile est reçu à l’École de Santé Navale de Bordeaux.


Le 27 Octobre, il est démobilisé, et deux jours plus tard, il est nommé au grade de médecin

de 3e classe de la Marine


Il doit rejoindre Bordeaux le 3 Novembre. Mais à cause d’une furonculose, il ne part à Bordeaux

que le 11 Novembre 1919.


Le 13 Avril 1920  c’est son mariage avec Marguerite Cartier à Herblay.




























Marguerite, Margot (témoin de Marguerite),

Louis Mauran (témoin d’Émile), Émile,

le colonel E.H Destelle


Ils partent habiter à Bordeaux où Émile doit finir ses études.


Le 2 Juillet 1920,  Émile est reçu à son 2e examen de doctorat de fin d’année.


Le 15 Octobre 1921 c’est la naissance de sa première fille, Marthe, à Herblay.


Les sœurs d’Émile, Margot, Jeanne et Léon son mari, et Andrée vont à Herblay voir le bébé.


En Novembre 1921 Émile est promu médecin de 2e classe


En Avril 1922 Émile et sa famille (Marguerite et Marthe) viennent en vacances à Toulon.


Le 4 Juillet 1922, c’est au tour de son père, Émile Honoré, Angèle et Margot d’aller à Bordeaux voir Émile, puis trois jours plus tard ils vont à Pont-Croix chez Andrée.


En Juillet 1922 Émile a terminé ses études de médecine.


Il présentera sa thèse pendant les vacances.


Il obtient la mention Très Bien  lors de la présentation de sa thèse, « Le sérum gommé. Son emploi dans le traitement des hémorragies graves », le 1er Septembre 1922 à Bordeaux.


Dès Janvier 1923, Émile est affecté provisoirement au 23e Régiment Colonial à Paris.


S’estimant sans avenir dans la Marine, il démissionne le 15 Janvier 24. Il s’installe à Barneville-Carteret dans La Manche, ou naîtra son deuxième enfant, Jacques, le 27 Avril 1925.

















En Juillet 25, toute la famille quitte Barneville pour Sommevoire (Haute-Marne).























C’est là que naît Jean le 30 Mars 1927.


Pendant le mois de Septembre 1927, Émile vient de Sommevoire à Toulon,

avec toute la famille et la bonne en voiture.  Il vient en vacances

et fait la tournée de la famille.


À cette occasion, Félix Destelle, cousin éloigné, lui réserve une réception

enthousiaste. Il lui propose même un poste très avantageux à Saint-Raphaël.

En même temps, Émile, comme il parle parfaitement anglais,

est sollicité par le Ministre de la Marine pour un poste de choix

en Angleterre à l’hôpital. Il refuse les deux postes.


Toujours à l’affût des nouvelles technologies, il utilise beaucoup la radiologie,

qu’il a apprise pendant la guerre, il est partisan de toutes sortes de traitements à l’électricité.


Il a l’honneur de la presse en 1930, au moment où il lance un appel sur Radio-Paris pour obtenir rapidement un vaccin.











































Émile retourne régulièrement en vacances dans le Midi avec la famille.


En Juin 1933, son beau-père, Jules Cartier, décède à Herblay.


En Septembre 1933, toute la famille déménage de Sommevoire pour s’installer à Herblay chez sa belle-mère, (56, rue de Paris, la villa «René-Marguerite») où il va exercer sa profession de médecin jusqu’à sa retraite en 1964.




















































En Avril 1936 nouveau séjour à La Valette. Émile offre à cette occasion, un poste de TSF « Sonora » à ses parents.


Nous n’avons pas d’archives écrites après 1936.


La suite de cette biographie est donc faite à partir de souvenirs et de photographies

retrouvés ça et là.


Avant-guerre :


Émile est le seul médecin d’Herblay. Il pratique également les accouchements.


Ils vont régulièrement visiter leurs amis, les Van Egroo, à Vigny (Val d’Oise), ou à Pontoise.































Ils vont en vacances dans le Midi ou en Bretagne à Pont-Croix chez Andrée (la sœur d’Émile) et René Bardoul. Ils vont à la plage à la Baie des Trépassés.





















Marthe, Jeanne et Jacques Bardoul, Jacques et Jean, Émile

                                                        


Guerre 39-45, Après-guerre


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Émile Honoré, Pierre Barret, Émile et Jeanne quelques années plus tôt






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Extrait du journal

«Le Matin» du

10 Août 1930

Jean, Jean Van Egroo, Jacques

Marguerite, sa mère Clotilde, Jean, Jacques, et la voiture d’Émile, une Citroën C4

© Copyright 2010- Jean-Pierre Destelle